Après les décisions prises par le Conseil des ministres : L’Etat de droit consolidé

Après les décisions prises par le Conseil des ministres : L’Etat de droit consolidé

Le Conseil des ministres du 3 février 2011 peut être considéré comme un tournant dans la vie politique du pays. Les mesures de nature politique qui ont été décidées vont permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives et ce, pour répondre aux immenses attentes de la population, en général, et de la société civile et des partis politiques, en particulier.

En tout cas, cela prouve que l’Algérie n’est pas “rigide”, “dogmatique” et est capable de balayer des tabous. La mesure prise, concernant l’état d’urgence , de l’ouverture des médias aux partis politiques, doit être replacée dans son véritable contexte. Certes, la conjoncture, grâce à la maturité de la population, est favorable à ce que l’Algérie franchisse une autre étape de son développement. Son objectif est de consolider les bases de l’Etat de droit, de fortifier la démocratie et de renforcer les libertés publiques. Comme on le voit, cet objectif n’est pas de circonstance, mais s’inscrit dans la démarche globale, la feuille de route de l’Algérie, pour l’atteindre.

Progressivement mais sûrement, elle pose les jalons pour la construction d’une société démocratique et épanouie où l’Etat de droit constitue la colonne vertébrale.

Il est clair qu’un jour ou l’autre, l’état d’urgence sera définitivement levé lorsque toutes les conditions seront réunies, notamment sur le plan sécuritaire. L’Algérie qui a été meurtrie par le terrorisme abject, a pris la décision d’instaurer l’état d’urgence, pour se protéger, protéger sa population et son Etat et conserver son rang et sa place sur l’échiquier international. En outre, malgré la victoire sur la bête immonde, les menaces terroristes persistent comme l’attestent ses soubresauts ou ses activités criminelles dans la région du Sahel.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, tout en se montrant disponibles pour réexaminer la question de l’état d’urgence, les pouvoirs publics ont décidé de mettre à jour les textes pour lutter plus efficacement contre le terrorisme. Il est, en effet, de leur devoir, de tout faire pour protéger la société, l’économie, l’Etat et l’aura de l’Algérie sur la scène internationale.

L’ouverture des médias va nécessairement renforcer une plus grande transparence de l’activité des forces politiques, d’une part et de la société civile en général, d’autre part. Il est attendu donc un regain de toutes ces activités, ce qui ne manquera pas de renforcer les bases de l’Etat de droit et de la démocratie. C’est aussi une attente de la population qui aspire à une vie politique transparente mais disciplinée et civilisée. C’est aussi cela la démocratie et le respect des libertés.

E.M.